Photo extraite d’un clip de ma chaîne YouTube Ludo Mus, à visiter ici !
Version vidéo de l’article sur YouTube :
Enfin vous allez accomplir votre rêve…
Vous allez enregistrer en studio !
Que ce soit ailleurs ou en home-studio, vous devez savoir ce qui vous attend…
… et surtout vous y préparer.
Sinon, vous risquez de perdre votre temps et votre l’énergie.
Même en groupe, vous vous retrouvez finalement face à vous-même.
Ne pas réussir ses prises peut mener à la frustration, qui mêlée à l’obstination rendra bien difficile le travail de studio.
Le compteur tourne, et le rêve vire au cauchemar.
La méthode de travail
Au préalable, étudiez avec votre ingé-son la manière dont vous voulez travailler.
Est-ce que vous allez enregistrer :
- en live,
- avec ou sans clic,
- un instrument à la fois,
- un petit peu de tout ?
Cela dépend de vos désirs, mais aussi des moyens techniques qui seront à votre disposition, comme la taille du studio, cabine ou non, nombre de pistes en simultané, etc.
Tous en live
Si vous jouez en live, il faudra une ou plusieurs cabines ou pièces pour séparer les instruments et les amplis les uns des autres.
Une cabine pour la batterie, les amplis dans d’autres cabines ou d’autres pièces.
À défaut, des panneaux sur pieds peuvent compartimenter le local.
Si les guitares électriques se branchent directement sur la table pour utiliser des VST du type Amplitube, le problème ne se posera pas.
Il faudra bien isoler entre eux les instruments acoustiques et la voix (prises au micro) afin d’éviter les repisses.
Même si le groupe joue « live », les voix sont en général enregistrées après.
Chacun son tour
Si vous jouez chacun votre tour ou par petits groupes, commencez par un instrument qui vous indiquera le tempo pour la suite.
C’est souvent la batterie enregistrée au clic.
Cela permettra de guider les autres musiciens pour les autres prises.
Cela dit, cela rend la prise batterie souvent plus difficile à jouer.
En effet, il doit penser à la fois :
- à son jeu,
- à la structure exacte de la chanson (chanter dans la tête),
- à toute l’instrumentation.
Le batteur a à la fois la mission du support rythmique pour tout le monde, et de « liant » entre les instruments.
Comment l’aider pour sa prise ?
2 solutions :
- Tout le monde joue avec lui.
Le reste du groupe se met dans une autre pièce, et joue sans être enregistré. Juste pour l’ambiance et la structure.
- On enregistre un guide.
Le guide peut être par exemple une guitare et un chant, ou même une prise avec tout le groupe.
Seule contrainte du guide : avoir la bonne structure de la chanson, jouée en rythme au tempo.
Sa qualité sonore n’est pas primordiale puisque rien n’en sera conservé, mais ne faites pas n’importe quoi non plus, cela peut être perturbant…
Déroulement d’une session en studio
Préparation matériel
Comment tout cela s’organise concrètement ?
Évidemment, vous commencerez par le montage du matériel :
- instruments
- micros
- câblage
Simultanément ou non, suivant votre effectif, il y aura la préparation de la session sur le logiciel MAO en régie :
- routage, c’est-à-dire affectation des instruments sur les pistes
- testez et ajustez les gains en jouant quelque chose de facile et qui vous fait plaisir. Cela vous permettra en plus de vous échauffer.
- gérez les retours au casque, qui veut quoi s’ils sont indépendants.
Pendant ce temps : accordage des instruments, très important !
Je vais être embêtant là-dessus.
Mise en condition
Avant les prises, mettez-vous en condition.
Buvez un coup de jus de fruit ou d’eau fraîche.
Ré-accordage : quasiment entre chaque prise.
Prise de son et enregistrement
Vous avez 2 écoles :
- soit vous commencez par une chanson facile pour vous mettre en confiance.
Dans ce cas vous serez peut-être plus à l’aise au début. Mais si vous la ratez, vous risquez de perdre confiance.
Les causes peuvent être soit le stress, soit le manque de préparation.
- soit vous commencez par une plus difficile. En cas de réussite, le reste viendra tout seul. Dans le cas contraire vous aurez une excuse, et tenterez le premier cas de figure.
Écoute entière de la prise et analyse
Après chaque prise, écoutez-là attentivement.
Ne faites pas d’excès de confiance.
Même si vous pensez avoir bien joué, vous pouvez avoir des surprises musicales ou tout simplement un problème technique à l’enregistrement.
Posez-vous ce question :
Faut-il la garder ?
Sinon que faut-il changer… ?
Mais pas de considération de mixage du genre trop fort ceci ou trop faible cela.
Seconde prise
Ré-accordez-vous. Je vous avais prévenu que j’allais être embêtant…
Pourquoi une seconde prise de son ?
Même si la première est bonne, il peut être utile d’en faire une seconde pour les comparer.
La seconde peut être plus musicale. Cela arrive souvent car une part de stress s’envole lorsqu’on a déjà une bonne prise.
Et vous savez qu’au pire le première fera l’affaire.
Écoutez entièrement les prises, et analysez.
L’heure du choix :
- soit on refait des prises si les premières ne sont pas bonnes,
- soit on fait quelques RERE(s) : réenregistrements de certains instruments ou certaines parties,
- soit on passe à la chanson suivante.
Conseils :
- Ne faites immédiatement que les rere(s) qui sont rapides.
Ne monopolisez pas le studio à vous tout seul si le reste du groupe est là, faites vos longues prises personnelles plus tard.
- N’insistez pas sur le même titre si celui-ci ne passe pas. Réessayez-le plus tard, faites-en un autre en attendant.
- Faites des pauses régulièrement, au bout d’une heure ou deux.
Relâchez votre concentration et épargnez vos oreilles. Même si le compteur tourne, vous serez plus efficace détendu.
- Même si l’édition est de nos jours magique, vos prises DOIVENT être bonnes.
Le mixage met en valeur, il ne recrée pas tout.
- Une fois les prises terminées, ne faites pas le mixage tout de suite.
Il faut avoir les oreilles fraîches et un peu de recul pour aborder vos performances avec plus d’objectivité.
Vous pouvez par contre déjà noter quelques indications pour le mix, vous verrez si vous les garderez ou non.
Les premières fois en studio sont toujours impressionnantes et mémorables.
La première chose qu’on constate, c’est la vitesse du temps qui passe.
Du coup, un nouveau stress arrive :
Mais, à ce rythme-là, on n’arrivera jamais au bout !
Heureusement l’efficacité vient avec le temps.
Il nous est même arrivé d’enregistrer les parties instrumentales de tout un album en un week-end, et sans grosses répétitions.
Non, ce n’était pas l’album du siècle.
Oui, on aurait pu faire mieux.
Mais c’était un projet bénévole et cette fois-là on n’avait pas le choix.
Vous, si.
Il vaut mieux enregistrer moins de titres que prévu plutôt que de perdre en qualité.
Bon enregistrement
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