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Vous allez accomplir votre rêve d’enfant : sortir votre propre CD.
Vous avez écrit vos musiques et vos paroles, en y mettant tout votre cœur.
Vous vous imaginez allumer votre radio, entendre votre chanson, mais…
Chantée par un autre !
Si vous l’avez protégée, pas de problème.
Sinon, vous l’avez dans l’os.
Bien profond.
À l’échelle de l’amateurisme, vous vous dites peut-être que cela n’a pas beaucoup d’importance.
Ce n’est pas complètement faux.
Mais même au sein du même groupe, j’ai vu des personnes se disputer la répartition.
Traduction : répartition = pépètes.
Et c’est sans compter les histoires de plagiats.
Alors, vous pouvez me croire, il vaut mieux protéger vos œuvres avant de les rendre publiques.
Voici les solutions qui s’offrent à vous…
1. La SACEM
Lien vers le site de la SACEM : https://www.sacem.fr/
Évidemment, la première solution qui nous vient à l’esprit, c’est de déposer vos œuvres à la SACEM.
Elles seront ainsi protégées, et lorsqu’elle seront diffusées (en public, radio, TV, etc), vous toucherez vos droits d’auteur. C’est ce qu’on appelle la répartition.
Mais pour cela, il faut en être membre…
Cela ne se fait pas du jour au lendemain car il faut remplir certaines conditions.
Il faut prouver que vous avez au moins 5 titres en cours d’exploitation, en représentation scénique ou autre.
La SACEM le sait grâce aux fameuses fiches contenant la playlist des titres joués.
Vous savez ? Celle que les organisateurs de concerts sont censés remplir.
Si vos titres figurent au moins 5 fois sur ces fiches sur une période de plus de 6 mois, c’est gagné.
Un de vos titres peut aussi déjà avoir été pressé sur un CD commercialisé.
Dans ce cas, le titre aura été déclaré à la SDRM en tant que PAI, Propriétaire Actuellement Inconnu. Et vous n‘avez pas touché de droits sur ce premier pressage.
Vous en joindrez un exemplaire à la SACEM pour vous y inscrire.
Il vous faudra aussi sortir votre porte-monnaie.
La cotisation à vie est d’au moins 120 €.
Allez visiter le site de la SACEM pour plus d’infos sur l’inscription.
Attention, car une fois inscrit, vous devrez y déclarer toutes vos œuvres.
C’est la SACEM qui autorisera ou non la reproduction de vos œuvres.
Vous pourrez par contre vous opposer à un autre arrangement musical ou une adaptation, sauf, si je me souviens bien, dans le cas d’une parodie.
Petite info pour les albums numériques : un internaute m’a contacté pour me dire qu’on pouvait s’inscrire à la SACEM avec un album distribué sur des plateformes numériques, grâce à Zimbalam par exemple, en justifiant de quelques ventes.
Merci pour cette contribution !
Dans tous les cas, si vous êtes pressé, utilisez une des autres solutions ci-dessous en attendant.
2. Déposez vos œuvres au SNAC
(Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs) http://www.snac.fr/
Vous pouvez effectuer un dépôt de quelques chansons, musiques ou autres types d’œuvres.
Que vous soyez adhérent ou non, ce n’est pas gratuit.
Vos titres seront ainsi protégés, mais vous ne percevrez pas de droits d’auteur.
Cela sera donc une solution provisoire de protection de vos œuvres, en attendant d’être membre de la SACEM.
Vous voulez une petite astuce moins chère ?
3. Pli recommandé et scellé avec accusé de réception
Vous pouvez mettre dans une enveloppe postale vos œuvres et vous les envoyez à vous-même.
C’est le cachet de la poste qui fera foi de la date de dépôt.
Bien sûr, n’ouvrez pas l’enveloppe !
Vous vous doutez bien que c’est un processus provisoire, mais peu onéreux…
Il existe une solution sur le même principe, un peu plus solide légalement…
4. L’enveloppe Soleau
Cela se passe ici : http://www.inpi.fr/
L’enveloppe Soleau a un coût relativement faible.
- Vous commandez une enveloppe sur le site de l’inpi.
- Puis vous la remplissez de la même manière que le pli précédent.
- Vous l’envoyez ensuite par la poste à l’inpi (voir modalités sur leur site), ou vous l’apportez en personne là-bas.
C’est une solution plus officielle de l’enveloppe précédente, pour un coût de 15€ à l’heure où j’écris ces lignes.
La protection dure 5 ans, renouvelable une fois.
Il y a un encore autre système, celui du petit ©…
5. Le copyright
Vous pouvez copyrighter vos œuvres.
Pour ce faire, vous avez de nombreux sites internet, comme http://www.depotnumerique.com/ ou http://copyright.copyright-france.com/.
Vous vous inscrivez et :
- soit vous payez un montant par envoi,
- soit vous payez un espace de stockage et vous y ajoutez vos fichiers jusqu’à saturation de celui-ci.
Vous recevrez ensuite un certificat de dépôt horodaté, signé par un huissier.
Enregistrez-le, et archivez-le.
Vous pourrez ainsi justifier de la date du dépôt si votre œuvre est reprise par une personne qui prétend en être l’auteur.
Ce système copyright peut aussi vous permettre de protéger l’infographie de votre pochette.
Une pierre, deux coups.
Mais vous savez quoi ?
Dans le monde du numérique, ces systèmes ont leurs limites.
Par exemple sur YouTube.
6. Le cas YouTube
Vous y avez sûrement déjà écouté votre chanson préférée complètement gratuitement.
Bien souvent, elles ont même été mises en lignes par des inconnus.
Et ils touchent de l’argent grâce à la pub !
Pas glop.
Heureusement le système a évolué, vous devez en connaître le principe.
Si vous sortez votre musique en numérique, sur Zimbalam par exemple, vous trouverez une option YouTube.
Vos titres y seront envoyés, et YouTube créera et stockera une emprunte.
Ainsi, toute personne qui mettra sur le site une vidéo avec votre musique, y compris vous, sera repérée.
De la pub sera insérée automatiquement.
Zimbalam touchera cet argent, prendra sa part et vous enverra le reste.
Oui, vous perdez une part des bénéfices.
Oui, de la pub sera automatiquement mise sur vos clips dans absolument tous les cas.
Mais de toute façon, ne comptez pas faire fortune avec ce moyen, car 1 000 vues représentent environ 1€.
Cela évite simplement que des tiers se fassent de l’argent sur votre dos.
C’est donc une façon de se protéger.
Cette option est laissée à votre choix, rien n’est obligatoire.
Vous êtes seul juge.
Petite remarque sur Zimbalam : le site a fusionné avec Tunecore, et cela change le service.
Il existe aussi le site iMusician qui propose aussi des services de mise en ligne.
Vous en savez plus sur la protection de vos œuvres.
Maintenant, c’est à vous de jouer.
Vous allez prendre une grosse enveloppe et y glisser votre maquette ou votre partition.
Vous irez à la poste pour vous l’envoyer à votre adresse en recommandé.
Ensuite, vous allez vérifier que vous avez bien 5 concerts dans les 6 mois à venir.
Sinon, trouvez-les.
Et peu importe le cachet, ce n’est pas votre objectif.
Il vous faut juste que les playlists SACEM soient remplies.
C’est parti !
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