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Les 6 points essentiels à prendre en compte pour votre premier concert

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Photo extraite d’un clip de ma chaîne YouTube Ludo Mus, à visiter ici !

Version vidéo de l’article sur YouTube :

Vous allez donner votre premier concert.

Êtes-vous vraiment prêts ?

Le moindre grain de sable peut tout faire basculer.

Avez-vous vraiment pensé à tout ?

Vous l’avez, cette petite impression d’avoir oublié quelque chose.

Ça crée une petite tension qui gâche un peu le plaisir.

Passons en revue tout ce qui est nécessaire pour un premier concert réussi.

1. Le matos

Évidemment, vous devez prendre vos instruments et votre sono s’il n’y a pas de sonorisateur sur place.

Voici quelques petites choses à ajouter dans votre besace afin de parer à toutes situations, ou presque…

Préparez votre matériel, bien rangé dans des caisses et des valises, bien avant le concert.

Prévoyez aussi des câbles de secours. Un Jack qui manque ou tout simplement défectueux peut mener à une vraie galère !

Prévoyez une petite mallette ou une caisse avec :

  • des jacks,
  • des câbles XLR,
  • des multiprises avec protection et prise terre, pas la petite triplette à 2 balles de chez Mémé,
  • des rallonges électriques de qualité, avec de la longueur, pas celle qui vous sert à faire de la raclette,
  • des cordes de rechange et pinces si nécessaire,
  • des médiators et un accordeur pour les gratteux,
  • DI box,
  • flyers, cartes de visites, tout pour la com,
  • des adaptateurs de toutes sortes.

Ces derniers vous permettront de parer à toute situation, surtout si vous vous retrouvez avec un sonorisateur sur place avec du matos différent du votre. XLR-jack, jack femelle-femelle pour allonger les câbles si nécessaire…

Ajoutez à votre liste :

  • des pinces à linge et/ou patafix en cas de vent,
  • du gaffer pour cacher les câbles et éviter de se prendre les pieds dedans,
  • des bâches en cas de pluie, surtout pour les amplis, HP et instruments électriques, sinon bye-bye matos !
  • des petits scotchs de couleurs.

Rien de tel pour repérez vos câbles. Cela vous fera gagner un temps précieux plutôt que de vous amuser à refaire le parcours du câble pour voir ce qu’il y a au bout…

Prévoyez du petit scotch que vous collez en bas de votre table de mixage. Vous écrirez dessus l’instrument qui est branché sur chaque tranche.

Vous avez tout ?

Allez, on installe tout ça…

2. L’installation

Commencez par tout décharger et installer votre scène.

WHOUAOUUUU ! Quel conseil, on ne s’en serait pas douté…

Ça n’a l’air de rien, mais ça serait bien que le chanteur, par exemple, n’arrive pas quand tout est monté, et pousse directement la chansonnette.

Non, il arrive COMME LES AUTRES, à la MÊME HEURE QUE TOUT LE MONDE, ET BOUGE SON C.. POUR PORTER LA BATTERIE ET LA SONO dont il profitera pendant le show.

Ça sent le vécu, non ?

Cette petite remarque est bien sûr valable aussi au démontage.

Il arrive que certains membres d’un groupe mènent des discussions interminables avec le public alors que d’autres iraient bien se coucher parce qu’ils bossent le lendemain.

Hé oui, nous sommes sur le site lemusicienamateur.fr, donc on a souvent un autre métier à assurer le lendemain…

Donc un peu de respect pour tout le monde.

On finit le concert, on boit un coup, on signe les autographes, on distribue des cartes et des flyers, un p’tit bisous à Madame ou Mademoiselle, et on plie bagage !

On discute philosophie musicale APRÈS.

J’en reviens aux préparatifs.

Installez-vous en gérant au mieux l’espace scénique. Vous y aurez réfléchi avant.

Puis placez convenablement vos retours, si vous en avez, vers vous évidemment, de sorte à ne pas vous gênez mutuellement.

Attention également au volume des amplis sinon vous polluerez le son de façade.

Disposez votre matériel afin d’être le plus à l’aise possible.

Combien de fois je me suis pris l’ampli du gratteux dans les oreilles (tiens, les guitaristes jouent fort ????), ou des cymbales à 30 cm de ma tête. Pas toujours facile de gérer le manque de place…

Si vous jouez en plein air, exigez une bâche de protection. Et ce bien avant le concert, lors de la négociation.

J’ai déjà vu des amplis et des enceintes qui n’ont pas survécu à des concerts pluvieux. Ce n’est certainement pas l’organisateur qui vous remboursera votre matériel.

Vous avez tout installé ? Passons à la…

3. La balance

Arrivez bien à tant pour votre balance, mais pas d’excès non plus : pas de balance à 10h pour un concert à 22h, sauf pour une organisation avec beaucoup de groupes, type festival.

Prenez bien votre temps pour la balance.

Chacun votre tour, vous effectuerez les réglages et essais de son.

Si quelqu’un fait le son à votre place, c’est super, cela vous déchargera vraiment d’un gros boulot.

Si c’est vous, prévoyez du temps et économisez votre énergie, vous en aurez besoin !

La balance est une chose extrêmement importante. Si vous avez un son pourri, le concert le sera tout autant.

Vous pourrez toujours accuser votre sonorisateur, pas de bol si c’est vous…

On fait passer un instrument à la fois. On commence par les niveaux maximums de jeu afin de ne pas saturer sur la table de mixage.

La batterie prendra du temps si elle est repiquée.

Ne tombez pas non plus dans le piège de mettre 8 micros batterie si ce n’est pas nécessaire.

Dans nombre de cafés peu volumineux, un micro grosse caisse et un ou deux overheads peuvent largement suffire.

Mais surtout… Surtout… S’il vous plaît…

Soyez discipliné !

Si le batteur règle sa caisse claire, le guitariste ne doit pas jouer son super solo prévu pour la chanson n°8, et le bassiste jouer le super riff qu’il a trouvé la veille…

Ça sent le vécu aussi ça, non ?

C’est super agaçant.

On fait perdre du temps à tout le monde…

Ne vous inquiétez pas, vous allez jouer.

On sait qu’une balance est parfois longue et chiante, mais moins on est discipliné, plus elle sera longue et chiante.

Par rapport au volume sonore, soyez prêt à vous adapter aux exigences du patron des lieux.

Vous, vous aurez envie de mettre la patate !

Oui, on va tout donner ! Enfin un concert !

Mais le patron doit souvent faire face à des voisins râleurs, qui appellent nos amis en uniforme bleu pour tapage.

N’oubliez pas que c’est lui qui vous emploie et vous donne votre chance.

Il décide. Point.

Le volume sonore n’est pas non plus comparable dans une salle vide ou dans une salle pleine. Les gens « absorbent » une partie des ondes sonores.

Réglez aussi correctement votre système de retours.

Bien souvent, dans des salles de concert, l’inge-son m’a demandé de jouer avec le reste du groupe pour la balance générale, alors que les retours étaient débranchés.

Pour un pianiste, ou n’importe quel clavier électrique non amplifié branché sur DI, cela signifie jouer complètement à l’aveugle, ou plutôt à la « sourde ». Vous êtes le seul du groupe à ne strictement rien entendre de ce que vous jouer.

Le batteur, sauf batterie électronique, entend sa frappe.

Le guitariste entend son ampli.

Le chanteur s’entend, et même un peu plus en se bouchant les oreilles.

Certains même jouent en sentant les vibrations de leur instrument.

Mais une fois pour toute : un clavier non amplifié NE VIBRE PAS et ne S’ENTEND PAS.

Je l’ai déjà écrit dans d’autres articles, mais que voulez-vous je dois être traumatisé…

C’est pour cela que certains artistes commencent par effectuer la balance des retours, pour se consacrer à celle de la salle APRÈS.

Et oui, cher lecteur, tout ça pour en arriver là.

Vos retours réglés, vous êtes à l’aise, vous pouvez attaquer la façade.

Les situations les plus confortables sont celles avec un ingé-son qui gère la façade, et un autre qui gère les retours. Chacun avec sa table de mixage.

On comprend aussi les contraintes de certains organisateurs de soirée qui enchaînent les groupes et ont un timing très serré. Ils poussent à être opérationnel le plus vite possible.

Quand vous entendez la p’tite phrase :

« Attention, ouverture des portes dans 5 minutes ! »

Une petite montée d’adrénaline. Alea jacta est.

Cela arrive pour les groupes de première partie, car ils font leur balance en dernier.

C’est logique : le groupe vedette passe en premier, prend son temps pour que tout soit tip top. Les réglages sont mémorisés, et c’est à vous. Toujours avec du retard. Mais quand vous aurez fini, plus personne ne touche aux réglages et le show peut commencer.

Un dernier mot : une fois votre balance effectuée, NE TOUCHEZ PLUS À VOTRE VOLUME !

Gros problème amateur. Cela pousse à l’escalade sonore, et peut faire saturer le son.

C’est souvent lié à un problème d’égo de certains qui veulent être plus entendu que les autres, ou des personnes qui n’ont pas l’habitude de jouer à plusieurs.

Jouez sur les fréquences.

Si on ne vous entend pas, c’est qu’il y a peut-être un instrument qui joue dans la même plage de fréquence que vous et qu’il y a un effet de masquage.

Dans ce cas, il faudra régler vos EQ.

Attention aussi aux retours partagés entre plusieurs musiciens.

Le nombre d’auxiliaires étant souvent limité sur les tables de mixage peu onéreuses, vous n’aurez peut-être pas d’autres choix que de partager votre retour.

Dans ce cas, choisissez de vous mettre avec quelqu’un qui joue dans une plage de fréquence différente de la votre, sinon vous risquez de ne pas vous entendre convenablement.

Et c’est très agaçant sur scène.

Enfin, tout est prêt.

Mais au fait, avez-vous fait votre setlist ?

4. La setlist

Évidemment, établissez votre setlist bien avant le concert.

Évitez à tout prix le « On verra bien » et le « Qu’est-ce qu’on joue maintenant ?« 

La liste est assez difficile à rédiger.

Il faut anticiper les ambiances et la progression de votre concert.

Quelques conseils.

Le premier morceau doit souvent avoir la pêche pour rentrer dans le bain plus facilement, mais ne demandant pas trop de technique aux interprètes.

D’ailleurs, si nécessaire, échauffez-vous un peu avant le concert. Comme un sportif avant une épreuve : ce sont vos muscles qui jouent.

Ne faites pas tomber l’ambiance dès le deuxième morceau.

Gardez 2 ou 3 très bons morceaux pour la fin : ce sont cela que fredonneront vos fans après le concert, ceux qui se rappelleront le plus à leur souvenir, et surtout l’ambiance qu’ils engendrent.

Puis, le rappel…

Ne mettez pas forcément vos plus grands tubes dedans, même si cela doit être de bons titres.

Car il peut y avoir un problème : peut-être que vous ne serez pas rappelés !!

Ça arrive de temps-en-temps dans des festivals ou lors de premières parties.

Vous savez, quand le temps est compté et que les gens n’attendent que la vedette après vous.

Cela arrive aussi en fin de soirée dans les cafés, quand tout le monde, sauf vous, bien sûr, a 12 grammes dans le sang.

Je me suis retrouvé dans ces situations.

Et le chanteur du groupe, qui voulait absolument faire le rappel, a dit :

« Bon, ben… on avait prévu un rappel, on va les jouer quand même. »

On a fait plaisir au chanteur, on les a joués, mais finalement je ne trouve pas cela très pro.

Cela fait un peu pitié par rapport aux gens.

Tu as vu ? Ils ne sont même pas rappelés, les malheureux.

Il faut aussi envisager que cela ne plaît pas aux gens, ou qu’ils en ont assez.

N’ayez pas trop d’égo.

Il vaut mieux, je pense, utiliser la petit ficelle bien connue : « de toute façon c’était prévu« , comme le font beaucoup de groupes, mais seulement lorsqu’ils sont rappelés.

Revenons au choix des titres du rappel.

Cela peut aussi être le moment de créer une ambiance intimiste avec votre public, en faisant participer par exemple, ou en jouant une superbe ballade.

Vous pouvez aussi surprendre votre audience en jouant un titre connu, mais dans une adaptation complètement différente.

Ceci dit, si vous voulez mettre la patate, allez-y !

Cette fois-ci, ce sont les gens qui vous ont demandé de jouer, donc votre public est conquis et à votre disposition.

Autres conseils :

  • Regardez les setlists dans les CD ou DVD live de vos groupes préférés pour voir comment elles sont fichues.

Mais vous savez quoi ?

Les gens se sont tous déplacés pour voir leurs célèbres idoles. Le public est donc conquis avant même la première note.

C’est injuste ?

Non, il faut gagner sa notoriété.

  • Après votre concert, n’hésitez pas à modifier votre liste en fonction des réactions rencontrées pendant votre show.

Demandez-vous si vous avez eu des facilités ou difficultés à faire remonter l’ambiance.

Idem aussi pour votre endurance.

Nous avons vu tous les préparatifs, maintenant on joue.

5. Pendant le concert

  • Écoutez-vous,
  • jouez en fonction des autres,
  • trouvez votre place pour jouer ensemble et avoir un son cohérent de groupe plutôt que d’être individuel chacun dans son coin. Vous êtes un groupe. Michael Jackson jouait avec son groupe, même s‘il était le seul à avoir son nom sur l’affiche.

Attention, la disposition des musiciens et des amplis ne sera peut-être pas la même qu’en répet’. Il faut rapidement trouver vos repères, sonores bien sûr, et dans certains cas visuels. C’est important dans les improvisations, il faut s’écouter et aussi se regarder.

Jouez sobrement.

J’entends « sans alcool », ou presque, pour une prestation de qualité.

À moins d’être un génie, les gens qui jouent « bourrés » ne font pas de magnifiques performances, vous pouvez me croire.

Vous découvrirez peut-être sur scène des comportements différents de vos partenaires musicaux :

  • le stress ou au contraire la maîtrise nerveuse,
  • l’égo,
  • la façon de vivre la musique et de la partager,
  • l’effacement ou la timidité,
  • et d’autres facteurs qui peuvent influer votre prestation et la musique, pour le meilleur et pour le pire…

Vous verrez aussi qu’un concert vaut à lui seul 10 répétitions.

Si vous avez un gros plantage sur scène, je vous garantis que vous ferez tout pour ne pas que cela se reproduise.

Votre concert est terminé.

Vient maintenant…

6. L’heure du bilan

Discutez entre membres du groupe des points forts et des points faibles de votre prestation, afin de l’améliorer.

Parlez-en aussi à certaines personnes de confiance dans le public.

Ne soyez pas trop positif, gardez votre esprit critique, mais ne soyez pas trop négatif non plus.

Il y a des spécialistes du genre :

« On est vraiment trop nul, on a été vraiment mauvais. »

Cela plombe complètement l’ambiance d’après concert.

En général, c’est lié à une mauvaise prestation personnelle de celui qui prononce la phrase, et non à la performance du groupe.

Égo ? Es-tu là ?

Vous avez vu ?

Il y a beaucoup de choses à préparer finalement.

Mais cette liste vous aidera. En suivant ces conseils, vous limiterez les risques.

Les premiers concerts sont des événements inoubliables, n’en perdez pas une miette.

C’est le début d’une grande aventure.

Dès maintenant, commencez par préparer votre mallette. Faites même une petite liste.

Bon concert !

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