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Êtes-vous VRAIMENT prêt à enregistrer en studio ?

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Photo extraite d’un clip de ma chaîne YouTube Ludo Mus, à visiter ici !

Version réduite de l’article en podcast-vidéo sur YouTube :

Comment se préparer à enregistrer en studio ?

Vous allez sauter la pas.

Votre studio est réservé, à moins que vous fassiez tout chez vous.

Même si cela procure de la satisfaction, il y a une petite tension qui gâche le plaisir.

Est-ce vraiment le bon moment pour vous enregistrer ?

Cette question est importante, car elle conditionnera la qualité de votre projet.

Voyons tout de suite quelques indicateurs qui vous diront si vous êtes vraiment prêt ou non.

Vos musiques sont-elles abouties ?

Même si tout est toujours perfectible, un jour ou l’autre il faut fixer vos œuvres.

Je sais que l’on a constamment envie de retravailler nos titres, mais il faut quand même avancer.

Cela se compare à la fameuse toile du peintre jamais achevée.

C’est très bien d’être perfectionniste, il faut sortir un produit qui vous plaît, mais il faut aussi savoir s’arrêter.

Évidemment ne précipitez pas les choses non plus.

Je dirais qu’un projet est assez mûr lorsque :

  • vous sentez de l’énergie se dégager de votre musique,
  • les titres sont cohérents sur scène,
  • vos arrangements deviennent évidents pour vous. Lorsque vous pensez à votre musique, vous entendez chaque instrument et toutes les imbrications,
  • lorsque vous jouez les titres, vous pensez plus à l’interprétation qu’aux notes à jouer (votre partition).

Voyons maintenant le type d’enregistrement.

Faut-il enregistrer directement un album ?


Avant de passer en studio, j’ai souvent entendu cette phrase :

« On enregistre un album ou une maquette ? »

Je n’aime pas trop cette façon de penser, car elle sous-entend maquette = moins de qualité.

Moins de qualité souvent en terme :

  • de son,
  • de jeu,
  • de rapidité voire de précipitation de réalisation.

Pour ma part, je suis contre cette idée.

Faites les choses du mieux que vous pouvez, et voyez ce qu’il est possible de faire avec le produit fini.

Il m’est déjà arrivé d’enregistrer pour une maquette, et de finalement le sortir en CD.

Si vous êtes satisfaits du résultat, rien ne vous empêche de le sortir ou de tourner un clip avec votre enregistrement.

YouTube est rempli de vidéos et de musiques de mauvaise qualité sonore. C’est l’occasion de faire la différence. C’est déjà assez difficile de s’y faire une place quand tout est bon…

J’en reviens au sujet.

Vous n’avez jamais rien à perdre à faire les choses convenablement.

Cela vous prendra plus de temps, certes. Mais ce ne sera pas inutile.

Donc soit votre enregistrement est bon et vous le sortez en CD, soit il est moyen et vous vous en servirez de maquette. Vous le saurez après.

Mais même si cela reste une maquette, vos efforts n’auront pas été inutiles, car :

  • vous profiterez de l’expérience sérieuse de ce premier enregistrement,
  • l’enregistrement du CD qui suivra sera facilité, vous ne commettrez pas 2 fois les mêmes erreurs car vous vous y attendrez et y serez préparé,
  • vous aurez une maquette de qualité.

Passons à un autre aspect de l’enregistrement. Devez-vous…

Apprendre à jouer au clic ?

Intérêts :

  • en répet’, même si on n’enregistre pas au clic, cela permet d’avoir conscience du tempo et d’apprendre à jouer ensemble en rythme. Le batteur peut avoir un métronome au casque, cela peut suffire.
  • en studio, cela sera plus facile d’effectuer des éditions, des réenregistrements, des quantifications, etc. si c’est enregistré au clic.

On pourra même copier/coller des morceaux de piste. Ne le faites qu’en cas de problème car je pense que c’est à éviter : on fait de la zic, pas de l’informatique !

Je pense donc qu’il est bon d’apprendre à jouer au clic, au moins en répet’.

Sinon, votre batteur a intérêt d’être sacrément bon…

Maintenant, je vais vous parler de pépettes…

Faites des économies

Qu’est-ce qui coûte le plus cher en studio, comme partout ailleurs ?

Le temps.

Donc, si vous voulez faire des économies de studio, ne laissez rien au hasard et anticipez le plus possible. Surtout vos arrangements et votre son.

Vos arrangements doivent déjà être écrits. Commencer à rechercher qui joue quoi, à quel moment, sera un gros saut dans le temps, plus fort que Marty Mc Fly.

Vous pouvez bien sûr faire des essais, mais de très petites choses.

Vos sons doivent déjà avoir été choisis.

En cause les guitares, basse et clavier.

Si vous arrivez en studio et que vous ne savez pas si vous allez enregistrer avec votre ampli (repiqué avec micros) ou sur un soft (genre Amplitube), votre recherche sonore prendra un temps fou.

Si vous hésitez, faites confiance à votre ingé-son : il vous guidera.

Si votre instrument est un clavier MIDI, n’hésitez pas à enregistrer en MIDI. Vous pourrez ainsi effectuer toutes les modifications voulues (édition, erreurs, etc.) sans la moindre perte.

De plus, sachant cela, cela vous enlèvera une bonne part de stress durant les prises.

Pour faire de bons enregistrements, il faudra y mettre beaucoup de vie dans votre interprétation.

La musique VIVANTE !

Lors de mon premier enregistrement studio…

Ha !!! ça y est, Ludo raconte encore sa vie !!

Mais tu verras, Ô lecteur, où je veux en venir…

Je disais donc que, lors de mon premier enregistrement studio, du haut de mes 18 ans, je devais ajouter une prise de piano sur une bande son qui avait déjà été enregistrée par mes camarades.

L’ingé-son lance la musique et je fais ma prise.

J’avais travaillé mon solo à la note près, j’étais bien préparé. Vous vous rendez compte : J’ALLAIS EN STUDIO !!!

Arrivé au milieu de la chanson, problème.

Je m’étais planté.

Premier enregistrement, premier studio, la tension monte.

Les autres, plus âgés mais pas tellement plus expérimentés, s’inquiètent un petit peu et me demandent :

« Ludo, est-ce que ça va ? T’as besoin d’aide ? Qu’est-ce qui se passe ? ».

Ils n’avaient enregistré que ça ce matin-là, et donc étaient tendus à cause du temps passé.

Vu comment j’étais parti, cela ne s’arrangeait pas.

J’ai répondu que je trouvais ça trop mécanique. Que jouer tout seul face à un clavier, qui n’était pas le mien d’ailleurs, avec tout le monde qui me regardaient fixement, ce n’était pas assez vivant.

Ils se sont donc mis à côté de moi, à chanter et à bouger sur la musique.

Et j’ai fait ma prise finale, d’une seule traite.

J’étais super fier.

J’en ai le souvenir vidéo. Si jamais un jour vous me la réclamez à corps et à cris, peut-être, peut-être, que je la posterai. Mais il faudra insister beaucoup, autant le dire tout de suite…

Là où je voulais en venir, c’est que vous faites de la musique vivante.

Même si vous avez travaillé à la note près, même si vous jouez au clic, même si vous êtes extrêmement concentré, sur votre technique et musicalement, vous ne devez pas oublier que vous êtes là pour FAIRE DE LA ZIC !

Je sais, je me répète, mais c’est très important.

Essayez donc de faire pour faire vivre vos enregistrements, d’avoir un minimum d’ambiance autour de vous.

Si vous êtes seuls, imaginez que vous ne l’êtes pas. Imaginez sortir vos tripes pour partager vos émotions devant votre public.

Vous jouez pour vous, mais aussi et surtout, pour les autres.

Cette jolie phrase m’avait été donnée par mon ancien directeur d’école de musique.

C’était son leitmotiv, et je lui suis très reconnaissant de m’avoir ouvert les yeux.

Foncez

Vous avez maintenant les éléments pour savoir si votre projet est assez mûr.

Peut importe la finalité de l’enregistrement, faites-le du mieux possible.

Sortez vos tripes.

Oui, c’est du boulot.

Oui, vous passerez du temps.

Mais le résultat sera là.

À vous de jouer.

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